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IZERNORF. 243 proportions d'un temple. En comparant, disent-ils, ses di- verses parties avec celles des temples anciens, on constate qu'elles ne sont ni semblablement disposées, ni dans les mêmes proportions. Dans la pensée de d'Avèze, le monument d'Izernore aurait été élevé aux « mânes d'un homme puissant, ou « était un autel sur lequel se trouvait placée la statue de « quelque divinité. » On pourrait, dans ce dernier cas, sans témérité, donner le nom de temple à nn édifice de cette nature. Toutefois, allons plus loin et voyons si ce n'était pas un temple, quel pouvait être un pareil monument, si impo- sant et si grandiose encore de nos jours. Ce n'était ni un tombeau, ni un palais. Etait-ce une basilique ? La basilique grecque ou romaine (nom dérivé du grec basilcus, roi) faisait souvent partie du palais des souverains. C'était un édifice, public une sorte d'Hôtel de Ville où se rendait la justice. Dans la basilique, rien ne révélait l'exis- tence de murs intérieurs ni de la Cella qui distingue parti- culièrement les temples. La basilique avait en général la forme d'un rectangle allongé à plusieurs rangs de colonnes à l'intérieur ; au fond, s'élevait une estrade servant de tri- bunal. La basilique Trajane à Rome, celles retrouvées à Pom- péi et à Herculanum nous en ont conservé la forme et les proportions. Rien de pareil ne se retrouve à Izernore où l'on voit les traces de murs intérieurs et un massif de maçonnerie en ruine qui indique encore parfaitement l'emplacement de la cella. Enfin on a trouvé une inscription dans le blocage d'un mur intérieur de l'édifice. Cette inscription que j'ai vue au