Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     JÉSUITE ET CHARTREUX                         141

Durandus Troarnensis et d'une très digne pièce d'Asce-
linus (5), laquelle quoique courte ne laisse pas que d'être
excellente. Seulement il y a un mot que je voudrais qu'on
dit un peu adouci, quoique le sens d'Ascelinus est à mon
avis très bon. Il dit là-dedans que quoi consecratur, c'est-à-
dire panis, unitur corpori Chrisii, cela prenant le mot unitur
dans un sens différent de la doctrine interdite de Rupert
qui disait que le pain restait, mais uni à Jésus-Christ.



   (5) Ces trois écrivains ecclésiastiques appartiennent au onzième siècle
et tous les trois prirent part aux discussions que souleva la doctrine de
Bérenger sur le mystère de l'Eucharistie.
   Hugues, évêque de Langres, avait étudié à Chartres sous le célèbre
Fulbert ; clerc de cette Église il en était devenu chanoine et avait passé
sur le siège de Langres en février 1031 ; il l'occupa vingt ans, étonnant
d'abord ses diocésains par une vie assez dissipée, mais les édifiant davan-
tage encore par la pénitence qu'il mit'à réparer ses scandales. Le traité
dont il s'agit ici est une lettre adressée à Bérenger.
   Cf. Histoire Littéraire. — T. VII pp. 438-443. — Migne. Patrol.
Lat. T. CXLII.
   Le traité dogmatique de Durand, intitulé De corpore et sanguine Jesu-
 Christi, est précédé d'un poème qui contient plus de 900 vers hexamètres.
 Ce moine était né à Neubourg vers le commencement du onzième
siècle; il avait été dans les abbayes du Mont-Sainte-Catherine, près
Rouen, et de Saint-Vandrille; il fut nommé abbé de Saint-Martin de
 Troarn près Caen en 1059; il y demeura jusqu'à sa mort survenue en
 1088.
    Cf. Dom Ceillier. Hist. des auteurs sacrés et ecclés. T. XIII. — Migne.
 Pat. Lat. T. CXLIX.
    Ascelin avait été disciple de Lanfranc à l'abbaye du Bec; il eut la
 principale part dans le concile de Briône où l'opinion de Béranger fut
 condamnée : c'est à la suite de cette assemblée (1050) qu'il écrivit la
 lettre à laquelle le P. Raynaud fait allusion. Dom d'Achéry l'avait
 insérée dans ses notes sur la vie de Lanfranc.
    Migne. Pat. Lat. T. CL.