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                           IZERNORE                        187

ne laissa qu'une fille, Marguerite de Bussy, morte en jeunesse
(comme dit Guichenon).
   Un des héros de cette famille Philippe de Bussy vivait
en 1340, il se battit vaillamment aux côtés de Philippe VI
de Valois, contre les Anglais. En 1350, le duc de Savoie,
Amé VI dit le comte Verd, lui inféoda les terres de l'Hôpital
et de Surjoux et Chanay en récompense'de ses services.
   Cette seigneurie de Chanay est demeurée longtemps
dans cette famille dont les puînés prenaient le titre de sei-
gueurs à'Isarnore en Bugey « à cause de quoi, dit Guiche-
« non, le château de Chanay fut appelé communément le
« Chanay d'Izernofe. »
   Voilà donc l'origine de cet Izarnore près de Seyssel et le
nom d'Izernore reste bien seul avec son antiquité et ses
souvenirs dans notre pays.

   Depuis cette époque peu de changements se produisirent
dans son nom.
   Guichenon, dans sa description du temple (en 1650)
dit (16) : « Au village à'Isarnore il y avait autrefois un très
beau temple dédié à Mercure ».
   Dunod de Charnage, qui consacre un long article à
Izernore dans son Histoire des Séquanes l'appelle Isernore.
   Un document curieux et inédit nous indique qu'on l'ap-
pelait au milieu du xvn e siècle comme aujourd'hui.

   C'est le procès-verbal d'une visite pastorale que j'ai
trouvé aux Archives du Rhône, dans le manuscrit Visites
Pastorales de 1655, f° 128
   Le 6 septembre 1655, Mgr Camille de Neuville, arche-


  (16) Guichenon. Histoire de Bresse, tome I.