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74                      LES SPIRINX

toires et les vignettes. Malheureusement ces dernières
pièces ont le plus souvent peu de prix au point de vue
de l'art.
   Les Sphinx, quoique leur œuvre gravé ait, du moins
par le nombre des estampes, quelque importance, sont
peu connus, nous pourrions même dire qu'ils sont
inconnus. L'oubli dans lequel ils sont restés est justifié
dans une certaine mesure par la faible valeur artistique
d'une partie de leurs ouvrages. Un de ces maîtres, Louis
Spirinx, buriniste habile, a produit cependant plusieurs
estampes d'un bon travail. C'est le seul des Spirinx dont
Nagler et Ch. Le Blanc aient fait mention.
   Les Spirinx étaient d'origine étrangère ; ils étaient
venus des Flandres. Nous avons pu retrouver la famille
dont ils sont issus ; cette famille a tenu un certain rang
dans les arts.

   Une double remarque n'a pas encore été présentée,
faute d'avoir connu tout le personnel des artistes à Lyon.
   En premier lieu, l'art de la gravure en taiile-douce a eu
dans cette ville, au dix-septième siècle, une importance
à laquelle on n'a pas prêté d'attention. Soixante-douze
graveurs, dont seize étaient étrangers ou d'origine étran-
gère, y ont travaillé au cours du dix-septième siècle, et
l'on compte parmi eux des hommes qui occupent un rang
élevé dans l'histoire de cet art. Ce sont les Audran, les
Cars, les Thurneysen, les Bouzonnet, les Drevet ; c'est
Fornazeris et Greuter, c'est Grégoire Huret, c'est Jahandier-
Desrochers. Combien aussi de nos graveurs sont inconnus ;
combien d'estampes, par suite, sont laissées à l'écart et se
perdent, et qui, même celles d'une médiocre valeur,
ont néanmoins de l'intérêt. C'est tout au moins un intérêt