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BIBLIOGRAPHIE 65
la Tour des Champs, ancienne demeure de Jean Cléberg et de sa veuve
Pelonne Bonzin, dont le souvenir est demeuré dans la mémoire du
peuple, avec le nom de la Belle Allemande.
L'auteur, ayant emprunté aux archives privées de la plupart des
possesseurs actuels de ces maisons de plaisance, les souvenirs qu'elles
nous rappellent et qui remontent souvent jusqu'au XVF siècle, on
comprend tout l'intérêt que ce livre peut offrir aux habitants des rives
de la Saône, et c'est surtout, â ce titre, qu'il se recommande à l'atten-
tion des Lyonnais.
LA SEIGNEURIE DE BELMONT-D'AZERGUES EN LYONNAIS,
par M. l'abbé PAGANI. — Lyon, 1892, in-8». — Prix : 5 francs.
Voici encore un livre, qui vient compléter une autre publication,
qui l'avait précédé, tout récemment. Nous voulons parler de YHistoire
de Chazay-à 'Azergues, dont la'Revuea publié la plus grande partie.
Le château de Belmont était, en effet, l'une des nombreuses forte-
resses féodales existant autrefois sur les coteaux qui dominent la fertile
et pittoresque vallée qu'arrose l'Azergues. Aujourd'hui, il n'en subsiste
plus que quelques tours et quelques bâtiments bien mutilés. Mais,
pendant de longues années, et depuis le commencement du Xiv= siècle,
cette seigneurie fut possédée par une branche de l'illustre famille de
Varey, qui a fourni en si grand nombre des conseillers de ville à notre
cité lyonnaise.
Cette branche, dont l'auteur nous fait l'histoire, s'éteignit au
xvi<= siècle, et Belmont passa depuis aux de Pures, aux Gangnières et
aux Chaponay. Mais attiré par le puissant intérêt qu'inspire cette
grande famille, dont le nom apparaît dans nos annales dès la période
héroïque de la commune lyonnaise, et sollicité, en quelque sorte, par
les nombreux documents, réunis avec tant de soin, sur les Varey, par
le regretté Vital de Valous, l'auteur s'attache aussi à nous faire con-
naître toutes les autres branches de cette famille, que nous retrouvons
possessionnées, soit à Rontalon, soit à Avauges, soit à Châtillon-
d'Azergues, dont les Varey furent, pendant assez longtemps, les co-
seigneurs.
Ajoutons que l'ouvrage se complète par deux intéressantes notices
K ° I . — Janvier 1893 . $