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                 DB LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON                       357

mis par lui dans plusieurs bibliothèques de Paris et de la
province (1).
   On dit qu'il se rencontre encore aujourd'hui d'anciens
collègues de M. Libri croyant à son innocence, après avoir
lutté longtemps en sa faveur par de nombreux mémoires
justificatifs, mais un sentiment exagéré d'une vieille affec-
tion ne les égare-t-il pas ?
   Si Libriétait sans reproches, pourquoi ne s'est-il pas
présenté pour purger sa contumace et repousser, devant ses
juges, l'accusation portée contre lui, après la plus minu-
tieuse information judiciaire, au lieu de publier, de loin,
mémoires sur mémoires, ne prouvant rien et dans lesquels
il a osé même calomnier ses juges...




   (1) Le Dictionnaire des Contemporains a consacré l'article suivant
à & y Libri : « Libri Carrueci Guillaume-Brutus-Icilius Timoléon,
     G
cojnte) mathématicien français, ancien membre de l'Institut, né à
Florence, le 2 janvier 1803, est fils d'un réfugié italien, le comte
Libri-Bagnono, condamné par la cour d'assises: de Lyon, en 1816, à
10 ans de travaux forcés et à la marque pour faux en écriture de com-
merce et qui, après s'être échappé et s'être attiré des condamna-
tions nouvelles, fut, de 1825 à 1830, l'agent secret du roi des Pays-
Bas en Belgique,;
   Son fils s'étant compromis après 1830, dans les mouvements poli-
tiques, se réfugia en France et après avoir été naturalisé Français,
il fut nommé, par la protection d'Arago, membre de l'Académie des
sciences, inspecteur général de l'instruction publique, puis inspec-
teur général des Bibliothèques de France, fonction malheureusement
qrééepour lui. Daiis les derniers temps du règne de Louis-Phi-
]ippe,des soupçons graves s'élevèrent contre lui pour détournement
commis pap lui dans diverses bibliothèques de la province et de
 Paris. La Cour d'appel évoqua l'affaire. Les détournements qu'on
lui imputa s'élevèrent à plus de 500;000 fr. et le trop fameux biblio-
phile fut, après une longue et minutieuse instruction, condamné à
10 ans de réclusion, à la dégradation et à la perte de ses emplois
publics. .
    On lit, d'autre part, dans une brochure publiée par Panctoouclie,
en 185i,; que l'acte d'accusation notifié à Libri, lui imputait devoir
 soustrait à Carpentras plusieurs manuscrits et livres précieux, de
 les avoir envoyés en Italie pour y être arrangés à la manière ita-