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38              ÃOURNAA DES NOUVELLES DE PARIS

          De mars ayant banni l'honneur,
          Il ne vous manquait, monseigneur,
          Que de chasser ce brouillon-là.
          Vous l'avez fait. Dieu soit loué !
          Le ciel, pour vous récompenser,
          Vivre 120 ans vous fera.
          Ainsi soit-il : le chansonnier
          Le souhaite tout le premier,
          Et toujours le souhaitera.
           Convaincu que nous sommes tous,
          Tant que vous serez parmi nous,
           Que tout en France fleurira.
                              Alléluia I

                                                    12 mars 1735,
   On ne parle ici que des propositions de paix qu'a
apportées milord Valgrave : Les voici, supposé que vous ne
sachiez pas en quoi elles consistent. On conservera au roi
Stanislas la qualité de roi de Pologne et il pourra en por-
ter les armes et on lui rendra tous ses biens. L'électeur
de Saxe sera reconnu roi régnant ; on donnera à Don Carlos
Parmes et Plaisance, et les royaumes de Naples et de
Sicile, au duc de Savoie, le Vigesicrano et quelques peti-
tes parties en sorte que le Tessin servira de limites à ses
états. L'empereur aura le Milanais etleMantouan et l'ex-
pectative du duché de Toscane; on donnera quelques
villes au duc de Bavière dans le Tyrol et le bon jour à la
France (1). Jugez si ces propositions ont été bien reçues;


  (1) Notre chroniqueur commet une singulière erreur, car le traité de
Vienne nous donna au contraire, les duchés de Lorraine et de Barrois.
On sait que la possession fut assurée viagèrement avec le titre de
roi à Stanilas Lekzinksi qui à ce prix renonçait à sa précaire couronna
de Pologne. Mais dès ce jour, ces belles provinces nous appartenaient
réellement.