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DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON 345 « 11 manque des feuillets en tête et à la fin du volume ; « celui-ci ne commence qu'au 33° verset du XXVI e chapi- •« tre de la Genèse. 11 vient de la Bibliothèque des comtes « de Lyon et paraît avoir été tiré de celle de l'Ile-Barbe, « mise sous la direction de Leydrade, bibliothécaire de « Charlemagne.» « C'est sans doute aux inexactitudes de cette description qu'il convient d'attribuer le trop long oubli dans lequel est resté ce ms. Il était, difficile de supposer qu'un livre an- noncé comme copié vers l'année 850, en écriture carlovin- gienne, était un texte en oneiales du VI" siècle. Telle est, en effet, la date qu'il faut, comme on le verra plus loin, attribuer au texte dont j'ai l'honneur de soumettre à l'Académie deux pages reproduites par un habile photo- graphe de Lyon. « La première idée qui se présenta à mon esprit, quand je vis ces pages vénérables, c'est qu'elles étaient identiques à celles du ms. danslequelle dernier comte d'Ashburnham a eu le bonheur de retrouver deux livres d'une ancienne version du Pentateuque. La' ressemblance est telle que ven- dredi dernier mon savant confrère, M. Gaston Paris, à qui je montrais une de mes épreuves photographiques, sans lui en indiquer l'origine, n'y eut pas plutôt jeté les yeux qu'il s'écria : « Mais c'est une page du manuscrit de lord Ash- burnham ! » « Comme je n'avais à Lyon aucun moyen de m'assurer si j'étais bien servi par ma mémoire, je me décidai à faire exé- cuter des photographies et à prendre des notes à l'aide des- quelles je pourrais .plus tard procéder à des vérifications plus rigoureuses. Ma tâche a été singulièrement faci- litée par le concours empressé qu'ont bien voulu me prêter M. Léopold Niepce, M. Guigue et les Conservateurs de la Bibliothèque de Lyon, MM. Mulsant et Aimé Vingtrinier. « Pour procéder avec ordre, je dois, avant tout, faire exac- tement connaître le texte de Lyon. « La première partie du ms. 54 de Lyon se compose de 64