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               CHRONIQUE                   mm


    — Quoi de nouveau ? disaient nos pères les Gaulois.
    — Quoi de nouveau ? disent aujourd'hui les'• Welches,
 leurs enfants et successeurs, héritiers' de leur faconde et
de leur curiosité.
  — Eh! Eh1 les nouvelles ne manquent pas. Seulement ..
quelles sont celles qu'on doit dire ?
   Les procès scandaleux, les assassinats, les livres éhontés,
les vaudevilles décolletés, la chronique d'un certain monde
ne.sont pas de notre compétence et cependant c?est là que
va la foule, c'est là que se trouvent l'intérêt, la vogue et le
succès. Demandez plutôt à tant de journaux.             , ..
   Et la politique? Ah! mon Dieu.-
   Cdmment donc attirer les yeux sur une pauvre Revue con-
finée entre deux rivières et qui n'a trouvé dans son cercle
étroit que des choses honnêtes et sérieuses? Quel intérêt
peuvent offrir quelques nouvelles de clocher, surtout quand
elles n'ont trait qu'à l'archéologie, à la bibliographie et à
l'histoire?                        i :
   Ajoutons-y un peu de littérature et promettons un tant
soit peu de beaux-arts pour le mois prochain; puis offrons
notre mince bouquet à nos lecteurs en écartant les plantes
empoisonnées, si brillantes puissent-elles être.
   Evitons aussi les équilibristes japonais ou chinois, les
  oupéë's parlantes, les téléphones, les luttes et les concerts,
E p. foule y va ; mais où ne va-t-elle pas ?
   — A la rentrée de la Cour d'appel, M. Talon, avocat gé-
néral, a, dans son discours de fondation^ fait une étude sa-
vante et profondément pensée sur les Anciennes Corpora-
tions d'arts et métiers à Lyon. A ceux qui croient que tout
a été dit sur notre histoire, M. Favocat général a montré
combien nous avions do lacunes dans nos annales et quelle
place pourrait encore prendre un historien qui voudrait re-
monter aux sources et écrire à l'aide de documents authenti-
ques non encore exploités.               "     - ; ••