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LES ARTISTES LYONNAIS A PARIS 219 et a interrompu son concert pour regarder le Dante qui passe sous les grands arbres, de l'autre côté du fleuve. Au loin Florence. Tel est le tableau de M. Comte : Le Dante. Les détails sont bien, mais l'ensemble laisse à désirer, car le Dante est absolument sacrifié et tout l'intérêt est porté sur le groupe de musiciens et de musiciennes du premier plan. M. Beyle a envoyé deux tableaux : La Parure de la Mariée en Algérie, (sont-ce bien des femmes africaines que M. Beyle nous présente ?) et La dernière étape de Coco. Coco est le cheval d'une famille de nomades, sal- timbanques ou autres. Il vient de tomber sur la neige, à peu de distance de la ville où le repos l'attendait et que l'on aperçoit à travers la brume. Le maître et sa femme regardent avec une douloureuse résignation leur vieux serviteur mort ; le fils est étonné. L'expression diverse des visages et tous les détails de la scène sont rendus avec beaucoup de vérité et sans exagération. La fenêtre est ouverte, on aperçoit des arbres cou- verts de leur nou\eau feuillage. Sur une table, une lampe mourante; à côté, le cadavre d'un jeune homme qui vient de se brûler la cervelle : « Indifférente, la nature « Sait le grand secret et sourit. » Tel est le tableau de M. Baron : Matinée de printemps supérieur à celui qui l'accompagne : Diane surprise. La Vendange de M. J. A. Bail et les Lavandières de M. H. Bidault sont des scènes de la vie de campagne simplement et naturellement reproduites, toutefois dans le second la verdure a des tons un peu trop crus. Âgaret Ismaël, par MUe Drojat. Au milieu du désert