page suivante »
282 UN POEME CHINOIS les cinq intonations musicales, les cinq couleurs de l'oiseau gigantesque Fovg-hoang le Dinomis chinois, les six sortes ,. d'animaux domestiques, les six arts libéraux, les sept couleurs primitives, les sept intercallations lunaires, les huit objets précieux les huit génies, les neuf régions de l'empire à son berceau, les neuf parties du ciel, les neuf mérites célébrés dans les neuf chants de Yn etc.. Parmi les articles si variés du musée d'art et d'industrie du Pa- lais du Commerce de Lyon, principalement dans les des- sins de tissus de Ke-Sse, c'est à dire soie gravée, on peut étudiertous ces symboles, toutes sesfigures emblématiques des poètes de la Chine. M. d'Hervey ne décrit pas seulement la partie littéraire du Lï-sao, mais il explique ex-prof,"esso tous les termes histori- ques,géographiques, astronomiques, mythologiques, scien- tifiques qui se rencontrent sur son passage. A propos de Jo-mou, ou, arbre Jo, il rapporte une explication fournie par Kiu-ymen lui même,, dans un autre poème intitulé: Les demandes du ciel, où il est dit: « Ce végétal, dont les fleurs rouges éclairent la terre, au temps où le soleil ne se mon- tre pas, croît dans la région qui produit l'arbre Kien, au norà du Jo-shwé, ou rivière de l'arbre Jo, cours jd'eau mentionné dans le Shou-King, ou lion des arbres, un des plus anciens monuments de la littérature chinoise». On présume que cette rivière existe, en effet, au nord-ouest de la province du Shen-li, près de la ville départementale de Kantcheou; c'est un des affluents du fleuve jaune, et son nom est réellement Jo-Shwi, Quant au Fou-sang, où s'arrête le poète, n'est-il pas singulier qu'il termine là sa course, après avoir visité les quatre parties du monde? N'est-il pas surprenant que ce soit sur ce point, Finis Orbis, qu'il attache ses coursiers, avant de s'élancer vers les espaces célestes? Or, il est Ã