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               ETUDE HISTORIQUE

LITTÉRAIRE ET GÉOGRAPHIQUE
        SUR UN ANCIEN POÈME CHINOIS




   Dans cette situation, auprès du Tchgring on lac des
étoiles, le poète voit le soleil disparaître derrière le mont
Yen-tse, rideau de neiges éternelles, placé à son extrême
occident, dans la direction de Y Hindoukouch, chaîne de
l'Himalaya. Il abreuve ses coursiers, dans les eaux du lac
Bien, mer idéale de l'occident (peut-être Aral, Caspienne,
Mer Noire ), où le soleil, à son déclin, disparait dans un
océan de feu. Après avoir cueilli un rameau de l'arbre
Jo, symbole des contrées polaires, le voyageur finit par
attacher son char aux branches du Fou-sang, emblème
des pays occidentaux, et dit :
    J'ai vu, même exploré les quatre points du monde,
    J'ai visité le ciel et je reviens sur terre.

   Dans la langue et la poésie chinoises, les nombres sont
toujours présentés sous une forme symbolique et emblé-
matique. Ce sont les deux grands principes de la nature,
les trois plantes utiles, les trois végétaux nuisibles, les
quatre vertus principales, les quatre régions incultes,