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22S           LES ARTISTES LYONNAIS A PARIS

logne, par M. Gérôme ; Etang de Gillieu, par M. Arlin,
un peu terne ; Le Lignon, àSauvain^&rM.. Robin ; Une
écluse, par M. Noirot : et la marine de Mmo Espinet :
 Un Flambage, sur les côtes de Bretagne.
   M. Lays a envoyé deux très-beaux tableaux de fruits
et de fleurs. Le premier nous présente des pêches, des
prunes, des pampres chargés de raisins. Derrière, un
grand vase antique à demi caché. Dans le second, des
roses et d'autres fleurs sont suspendues dans une écharpe
à une branche de chêne qui s'avance au dessus d'une
rivière ou d'un lac. L'ensemble se réfléchit dans l'eau.
L'exécution des deux tableaux est irréprochable et l'effet
produit est magistral. Vrai succès.
   Sous bois, par M. Joanny Maisiat. Un vallon boisé; à
travers une échappée on aperçoit la cîme des glaciers ; à
terre des touffes de fleurs aux couleurs éclatantes. Fleurs
et paysage plaisent également.
   Fruits de vergers et d'espaliers, par le même. Des
pêches dans une corbeille, des poires à côté, les unes
détachées, les autres encore fixées à la branche mater-
nelle. Devant les fruits de M. Mai&iat, on comprend le
supplice de Tantale.
   M. Chabal-Dussurgey a envoyé un grand tableau,
qu'il intitule Concordia. C'est la face (très-grand mo-
dule), d'une médaille en bronze, une mauvaise langue
dirait en chocolat, représentant la tête de femme coiffée
d'épis, de feuilles de chêne et de feuilles d'olivier, gravée
par M. Oudiné, qui, sur les monnaies des républiques de
1848 et de 1871, a remplacé la tête au bonnet phrygien,
vulgairement nommée la Marianne. Autour de la mé-
daille; est une fort belle guirlande de roses et de fleurs di-
verses. En intitulant son tableau Concordia, M. Chabal-
Dussurgey a-t-il été prophète ? l'avenir nous le dira.