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             LES ARCHIVES DE LA PRIMATIALE DE LYON                 423

de censés, des registres terriers, à l'infini, des actes de donations ou
d'acquisitions remontant aux premiers temps de l'église de Lyon,
des chartes constatant ses privilèges et leurs confirmations, des
bulles papales, sans nombre, une correspondance des plus volumi-
neuses avec les rois, les empereurs, les princes de l'Église, avec une
foule de dignitaires et de,hauts personnages, si l'on en juge d'après
ce qui nous en reste encore aujourd'hui, malgré tant d'événements
désastreux et de révolutions.
    De temps à autre, on faisait l'inventaire de ces archives. Ainsi, le
  eT
i juillet 1416, le Chapitre commet Antoine Mathieu et Pierre de
Loyettes pour continuer cet inventaire. En 1453,, les « députés pour
l'inventaire devront y travailler les lundis et les jeudis. » Le 26 jan-
vier 1558, c'est le notaire royal, Zacharie Thibaud, qui est chargé
de dresser un inventaire raisonné ; on lui donne 10 écus par mois,
la nourriture, le logement chez M. le custode du Soleil. Le Chapitre
ordonne, en même temps, que « tous ceux des chanoines, custodes,
chevaliers et perpétuels qui assisteront à cet inventaire auront une
gratitîcation, comme s'ils étaient présents au chœur. » Cet inven-
taire n'est cependant pas achevé en 1597. Les douloureux événe-
ments de 1562 et les troubles postérieurs de la Ligue avaient forcé-
ment interrompu ce travail. D'ailleurs, comme on le verra plus loin,
en. 1562, le Trésor des archives avait été pillé, une partie avait été
emportée par les chanoines dans leur fuite, et beaucoup de titres
avaient été lacérés. Ce furent les chanoines de La Faye, de Cré-
 meaux, le chevalier du Soleil et le secrétaire qui furent alors chargés
 de parachever l'inventaire.
     J'ai déjà raconté dans un précédent article de quelle manière les
 protestants surprirent le cloître Saint-Jean, en 1562, et les excès
 qu'ils y commirent. Il va sans dire que les archives de la Cathédrale
 ne furent pas épargnées non plus, et il nous reste un acte authen-
 tique qui a constaté leur pillage. C'est le procès-verbal dressé le
 7 juillet 1563, à la requête des chanoines Théodore de Vichy, doyen,
 et Bernard de La Tour-Saint-Vidal, archidiacre de l'église Saint-
 Étienne, par Jean Dufournel, conseiller du roi, lieutenant-général
 de la sénéchaussée et siège présidial du Lyonnais. Dans cet acte, on