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                                 SAINT-JEAN                              339

  « Les caisses seront toutes marquées S.-J. et chacune portera le
même numéro que le tableau qu'elle renfermera.
 « J'ai l'honneur d'être... (etc.)
                                                  « SAINT-JEAN.
        « Quai Fulchiron, 2. »


   Le marquis Léon de Laborde, mon collègue dans le Jury central et
dans le Jury international, qui avait défendu avec ardeur à Paris la
cause de Saint-Jean, se joignit à moi, à Londres, pour faire placer les
tableaux le mieux en vue. Nous y réussîmes.
   Membre du Jury de la classe 30 (art appliqué à l'industrie), de
Laborde demanda au Jury de proposer Saint-Jean pour la médaille
de conseil, la récompense la plus élevée que le conseil des présidents
pouvait seul décerner. Il pressentit un échec, et résolut alors de
maintenir Saint-Jean jusqu'à la fin dans la situation exceptionnelle
et si honorable qui avait été faite au peintre lyonnais. Il fut secondé
dans ses efforts par lord Ashburton et lord Canning, présidents des
deux classes du jury dans lesquelles je siégeais comme juré.
   La lettre suivante, que je reçus de Saint-Jean pendant une courte
absence que je fis, montre quel était l'état des choses à la fin du mois
de juin 1851.

                                              « Londres, 30 juin 1851.

             « Monsieur,

   « D'après votre excellent conseil, j'ai vu ce matin M. de la Borde.
Il m'a dit que mes ouvrages seroient mis hors de concours, que
c'étoit l'opinion de l'Académie, mais qu'il espéroit encore pouvoir
obtenir une médaille, que, dans le cas contraire, le Jury mention-
nerait la circonstance d'admission. Veuillez m'excuser de vous
mettre au courant de ce qui me concerne, mais vous avez été si
parfait pour moi, et par votre bienveillante sollicitude vous avez
déjà obtenu tant de choses que je ne perds pas tout espoir ayant
votre appui et celui de ces messieurs. C'est dans cette espérance que