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                L'ÉPIDÉMIE DE I 7 0 9 , DANS LE BEAUJOLAIS                      377

de la ville, ne peut indiquer que la terrible virulence de son prin-
cipe contagieux. Martini lui donne le nom de « fièvre maligne, »
dans les lettres polémiques où il combat, en pleine épidémie, les
opinions du docteur Moreau, de Chalon-sur-Saône, sur le traite-
ment de cette affection.
   Dans la nomenclature médicale de l'époque, le nom de « fièvre
maligne » désigne la fièvre typhoïde, dont les complications étaient
aggravées alors par deux causes accidentelles : la dépression morale
et l'inanition. (1)
                                        Docteur Léon MISSOL.


   (1) Voici ce que dit le Père de Colonia dans son Histoire littéraire de la ville de .
Lyon, 2« vol., p. 805.
    « Jean-Baptiste Martiny, docteur de la Faculté de Montpellier, né à Villefranche
en Beaujollois, d'un père et d'un ayeul médecin, attaqua avec succès, en 1709, le
nouveau système par lequel M. Moreau, célèbre médecin de Châlon, rejeltoit
l'usage de l'émétique et de toute sorte de vomitif et de purgatif, et n'autorisoit
que la saignée pour la guérison des fièvres malignes qui régnoient en ce temps-là.
M. Moreau répliqua, et M. Marliny dupliqua par un second ouvrage imprimé à
Villefranche, comme le premier. » Examen de la réplique de M. Moreau. Chez An-
toine Martin, à Villefranche. 1710.