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434 • -o-.-i ^ LA* REVUE T LYONNAISE ''";]\ lit centre autres : « Nous sommes montés au premier étagexieS) archives, que nous avons trouvé ouvert et la porte brisée, ouverte et rompue. Dans la première chambre, nous avons trouvé plusieurs vieux papiers cassés, brisés et rompus, desquels n'a esté possible de faire inventaire, d'aultant qu'il n'y avoit aucune chose où l'on pût asseoir jugement, ny substance. Après, nous sommes montés au second membre desdites archives qu'étoit une chambre voûtée, la porte de laquelle nous avons scmblablement trouvée ouverte, rompue par force, et dans icelle avons trouvé de grands buffets de noyer, tout à l'en- tour et iceulx buffets bulletés et étiquetés des noms des terres et sei- gneuries que tiennent les sieurs doyen et Chapitre, tant aux champs qu'en cette ville de Lyon, lesquels buffets avons trouvé aussi rompus et brisés, sans que dans iceulx y eust aucuns papiers, lettres, titres, documents ou enseignements, et dans lesquels lesdits sieurs doyen et archidiacre ont dit leur avoir été pris dans leur dit Trésor : Terriers, lettres, titres, documents et enseignements qui leur estoit un dommage et perte inestimable, — requérant de ce que dessus leur estre faict acte, pour leur servir et valoir en temps et lieux. » Du reste, toutes les archives de la Primatiale ne furent pas détruites entièrement, comme ce procès-verbal semble l'indiquer, et comme l'ont avancé quelques écrivains lyonnais. Je lis, en effet, dans un manuscrit du dernier siècle, conservé aux archives de la ville, et dont le custode Deville semble être l'auteur, les lignes suivantes : « Cependant on a eu le bonheur de soustraire à la fureur des hérétiques les livres des Actes capitulaires qui avaient été commencés en 1361 et se trouvaient déjà multipliés jusques an nombre de 52. On eut l'obligation au zèle et à l'industrie de M. Croppet. (1) On recouvra aussi quelques livres (1) Le Chapitre ne se montra pas ingrat envers M. Croppet. Voici ce que rap- porte à cet égard Pernetti, t. I, p. 291. « Jean Croppet, premier du nom, ayant acquis la propriété de tous les greffes de Lyon, lendit aussi des services à sa patrie et en particulier à l'Église de Lyon. Aidé par son frère, André Croppet, docteur es droits de Sorbonne, il parvint à soustraire au pillage des protestants, le 30 avril 1562, une partie des reliques de saint Jean-Baptiste, de saùtt Etienne, et de $aint Vincent. L'Église, pour reconnaître ce service rendu, accorda à Jean Croppet une chapelle dans l'église paroissiale Sainte-Croix, où il fit apposer ses^à rmes sur lès