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56 LA REVUE I.YOMNAISE l'accompagner. Son exécuteur testamentaire et ami, M. Gaspard Bellin, a prononcé un discours touchant, dans lequel il a rappelé, avec un grand bonheur d'expressions, le mérite littéraire de celui que ses amis pleuraient si sincèrement. La douleur de tant d'hommes d'élite était à elle seule un panégyrique. Il repose au cimetière de Villeurbanne, où ses amis ont l'intention de lui ériger un monument. Sans parents directs, Alexis Rousset a fait un testament qui, comme la plupart des actes de sa vie, ne manque ni d'imprévu, ni d'originalité. Faisant de sa fortune trente parts égales, il en a dis- tribué une, deux, trois, et davantage, à chacun de ses amis. La fille du peintre Genod, dont la merveilleuse beauté a été immortalisée par le tableau : la Fête du Grand-Père, a eu le quart de cette fortune si péniblement amassée, dernier hommage de reconnaissance, der- nier et tendre souvenir à la mémoire de celui que Rousset avait aimé comme un frère, au peintre dont l'amitié dévouée avait pris naissance dans son berceau. Aimé VINGTRINIER. Lyon, i«r juillet 1885.