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8o LA REVUE LYONNAISE
cours de la voie ferrée, les membres du Congrès peuvent encore
jeter un coup d'Å“il, en passant, sur plus d'un monument, digne de
l'attention des archéologues. Ici, c'est le château de Bouthéon, avec
son fier donjon; plus loin, l'église du xie siècle de l'ancien prieuré
de Joursey. Plus loin encore, c'est Montrond, qui domine la Loire
de ses ruines majestueuses. Voici Feurs avec ses souvenirs de la
domination romaine, et sa chapelle expiatoire qu'entourent quatre
colonnes itinéraires au nom de l'empereur Maximin. Ici, apparaît le
clocher de l'église remarquable de l'ancien prieuré clunisien de
Pouilly. Là , est Balbigny, qui possédait naguère le plus beau dolmen
de la contrée. Enfin, après avoir passé au pied de l'ancien oppidum
du Châtelard de Saint-Marcel, on arrive à Roanne, centre de deux
excursions, qui vont compléter dignement les travaux du Congrès.
Excursion du i" juillet IS8J.
Dès 7 heures, le Congrès se dirige vers Charlieu. Cette petite
ville, célèbre par son ancienne abbaye, devenue, en 932, simple
prieuré de l'Ordre de Cluny, devait fournir aussi aux visiteurs
d'amples sujets d'observation. Il en a été ainsi d'abord du porche
de l'église du prieuré, qui est une merveille. Jamais l'art roman n'a
rien produit de supérieur. La pureté des lignes, le fini de l'exécution
et l'harmonie de l'ensemble contribuent, Ã la fois, Ã faire de ce
monument le type le plus parfait de l'Ecole bourguignonne du
xir siècle.
Il ne subsiste plus que quelques débris du cloître de l'abbaye.
Mais le cloître de l'ancien couvent des Cordeliers, construit au
xv e siècle, et restauré avec goût par son propriétaire, M.Dolliat, est
complet, et il est permis d'admirer l'élégance de ses légères colon-
nettes et de ses fines arcatures trilobées.
La chaire à prêcher et les peintures des stalles de l'église parois-
siale de Saint-Philibert, monument en partie du xiue siècle, les
remarquables cheminées et les belles charpentes de l'ancien prieuré,
les constructions civiles du Moyen-Age, si nombreuses dans la ville
de Charlieu, et, enfin, son beau donjon, dont la conservation est