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                  CONGRÈS          ARCHÉOLOGIQUE DE FRANCE         Si

maintenant assurée, appellent tour à tour l'attention des membres
du Congrès.
    La visite des monuments de Charlieu est suivie de celle de
 l'église de la Bénissons-Dieu.
    Lorsque, des hauteurs de Briennon, le visiteur aperçoit, pour la
 première fois, la gracieuse vallée où l'église de la Bénissons-Dieu
s'élève, au milieu de la verdure, avec sa flèche et sa toiture aux
 vives couleurs, on comprend bien vraiment l'exclamation que la
légende attribue à Saint-Bernard : « Là, bénissons Dieu, mes frères. »
Ce cri, parti du cœur d'un homme qui avait un sentiment profond de
la belle nature, est devenu le nom du monastère, fondé par son plus
cher disciple, Albéric. Aujourd'hui, le monastère a disparu; mais
son église, bâtie au xn e siècle, n'a guère perdu de son caractère pri-
mitif, malgré les mutilations et les remaniements qu'elle a subis au
xvn e siècle. Dans son ensemble, elle est demeurée toujours une
église romane. Pourtant, la chapelle de la Vierge, construite par la
prieure de Nérestang, est un spécimen curieux de l'architecture du
commencement du xvn e siècle. Un autel roman, un reliquaire du
xive siècle, des vitraux de l'École cistercienne et des devants d'au-
tels du xvn e siècle, conservés dans cette église, présentent aussi un
intérêt qui ne pouvait échapper aux visiteurs.

                        Excursion du 2 juillet    I88J.


   Conformément au programme, les membres du Congrès partent
à 7 heures pour Ambierle.
   L'existence de l'ancienne abbaye d'Ambierle, fondée, djt-on, par
le fameux Gérard de Roussillon, est mentionnée, tout au moins,
dans un diplôme de l'empereur Louis l'Aveugle, de l'an 902. Mais,
quelques années plus tard, cette abbaye devint, comme celle de
Charlieu, un simple prieuré soumis à l'abbaye de Cluny.
   Son église, qui se distingue surtout par l'élévation de sa voûte,
est un monument fort remarquable de la seconde période de l'archi-
tecture ogivale. Le tryptique, placé au fond de l'abside, et dont les
peintures ont été attribuées à Van Eyck, est une œuvre qu'admirent
          N° SS. - Juillet 1885.                             6