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                            PENSEES                              713
« théologiens. » Ainsi donc, ni la philosophie, remède profane, ni
la théologie, remède sacré, ne guérissent tout à fait la raison de
l'homme atteinte par le péché d'origine.



  L'erreur est contagieuse par nature... Par sa nature ? — N o n ,
par la nôtre.


  Les vérités, à moins qu'on ne les arrose de sang, ne prennent
point racine.
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  Dieu occupe la base et le sommet de la morale chrétienne : la
base, comme principe, appui et force ; le sommet, comme direction,
but et récompense,


  Les demi-remèdes empirent les grandes maladies.



   Quel naturel il faut pour toucher à l'idéal ! et quel idéal pour
atteindre au naturel !
   Quand on combat pour une cause sainte, la victoire c'est la
gloire ici-bas ; la défaite, c'est la gloire là-haut.



  Les femmes d'Ionie, près d'accoucher, attachaient leurs regards
sur quelque belle statue ou sur quelque gracieux tableau afin que
le fruit de leurs entrailles vînt plus gracieux et plus beau au
monde.
  Nous, chrétiens, ayons ainsi devant les yeux quelque grand
exemple, pour naître parfaits à la vie du ciel.


  Il y a un « sens » du Vrai, et qui le possède a l'étoffe d'un
philosophe ; un « sens » du Beau, et qui le possède est né artiste;
 un » sens » du Bien, et qui le possède a la vocation d'un saint.
     NOVEMBRE i884. — T. VIII                               45