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LA BERNARDA-BUYANDIRI 651 Vadunt = van, vont I 132, II 293, A 248. Sapiunt = son, savent I 151, 157. Futurs. Formés par agglutination de l'infinitif et du présent de l'indicatif de l'auxiliaire avey (habere) I 2, ils devaient présenter et présentent en effet à la troisième personne du pluriel des finales en an : appel'1eran I 145, diran I 146, verran II 11, vepondran II 215, garderan II 218, aporteran A 260, retorneran A 262, aran A 111. II. LATIN-ANT. A post-tonique persistant régulièrement dans notre dialecte, nous devrions trouver partout la reproduction exacte de la finale latine : mais l'analogie des types formés à l'aide de la finale unt est venue troubler la dérivation étymologique. De là les divergences que l'on relève dans nos textes. Indicatif présent de la première conjugaison. La finale ont ou on déjà constante dans les textes du quatorzième siècle, est aussi la seule que présente la langue du dix-septième : gagnont (* wadeniant) I 146, tombon \2ç>2,porton (portant) A 2^6,paison (pensant) I 121, II 163, mingeon (manducant) I 135, II 6, dounon (donant) I 137, aporton (ad portant) II 173, trovon, craivon, tombon II 213, 269, 292, se changeon (cambiant) A 183, etc. Imparfait de l'indicatif des quatre conjugaisons. L'A étymologique persiste : ventant \ 31, saviant, avian, se moquian II 185, 344, 345. Le conditionnel formé par agglutination de l'infinitif et de l'im- parfait de l'indicatif de l'auxiliaire habere, nous offre l'occasion de constater le maintien de l'a originaire : serian, irian I 32, 36, voudrian, servirian II 210, 288, vaudrian A 168. Il en est de même du subjonctif présent : seyan (siant) seiyant II 116, 301, prenian (prehendant) II 300, ayant (habeant) A 196, murian A 160. III. LATIN-ENT,-UNT. Les produits de ces finales étant identiques en lyonnais comme en français et en provençal, on est fondé à en conclure qu'à l'époque de formation des langues romanes, ces deux finales s'étaient confondues en une seule qui, Suivant toutes probabilités, était la finale unt.