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                       JEAN P I L L E H O T T E                  575
   Loca infesta, hoc est, de infestis ob molestantes diemonio-
rum et defunctorum hominum Spiritus locis,             liber unus...
Authore Petro Thyraeo, Novesiensi, Societatis Jesu, D. theo-
logo. Lugduni, apud Joannem Pillehotte, 1599, in-8.
   C'est un des nombreux ouvrages sur les apparitions et les
possessions dus au P. Jésuite Pierre Thyraeus, natif de Nuits, en
Bourgogne.
   Monardès. Histoire des drogues espiceries et de certains
medicamens... le tout fidèlement translaté en nostre vulgaire
françois sur la traduction latine de Clusius: par Anthoine
Colin... à Lyon, par Jean Pillehotte... 1602, in-8, fig. Ouvrage
rare.
   C'est avec terreur que nous voyons le nom de Pillehotte accolé
au livre suivant :
   Discours exécrable des sorciers, tirez de quelques procès
faicts à plusieurs de la même secte, avec une instruction
pour un juge en faict de sorcellerie, Par Henry Boguet...
Lyon, Pillehotte, 1602, petit in-8.
   Il nous répugne de penser qu'en prêtant ses presses au féroce
grand juge de la terre de Saint-Claude, notre compatriote ait eu
la moindre connexité d'opinions avec lui. Ce fut Pierre Rigaud
qui, en 1608, publia, d'ailleurs, une seconde édition de ce malheu-
reux ouvrage, tellement augmenté, dit l'auteur, que le premier
n'est qu'un eschantillon du second. Nous osons croire que c'est
au refus de Pillehotte que Rigaud s'en chargea. On sait de
quelles terribles histoires il est rempli.
   M. Péricaud, dans ses Notes et documents du 20 décembre
1606, dit que les Jésuites eurent longtemps Pillehotte pour impri-
meur, mais qu'ils le quittèrent à cette époque, pour aller chez
Horace Cardon, qui se distinguait surtout par les beaux frontis-
pices gravés dont il ornait les volumes sortis de sa maison.
   Sa marque typographique était le monogramme J. H. S., avec la
devise : « Nomen Domini benedictum. » Son enseigne était :
Au nom de Jésus. Nulle part nous n'avons trouvé son âge ;
mais, élu maître de métiers en 1574, il doit être né entre 1540 et
1550. Nous n'avons pas découvert non plus l'époque de sa mort.
Comme imprimeur, on le perd de vue après 1610.