Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                  FELIBRIGE                                             437
félibréenne dans le Vivarais. En voici une strophe à laquelle nous conservons l'or-
thographe de l'auteur :
                  Onton, per fa crousa ma taillo,
                  Me manquavo ré qu'un eseu ;
                  M'en vaou per aquelo foutraillo,
                  Trouva moun vcsi lou Gresu ;
                  Noste bourjoua guigne la tèsto,
                  Se faqué paure coum'on ra,
                  Eu me disen : n'ai pas de résto ;
                  Presta cinq francs ? Oh ! pouode pasl

   Je recommande ce morceau à MM. de la Société romane...
   D'autre part, la Revue des Basses -Pyrénées et des Landes. (Paris, impr.
Hugonis; directeur Paul Labrouche, avocat) publie chaque mois des poésies ou
pièces de prose en gascon, béarnais, basque et nanarrais.
   Les numéros des six derniers mois contiennent d'importants fragments en gas-
con d'Orthe et d'Auribat, sur lesquels nous insisterons prochainement. Je me
hâte d'ajouter qu'il est question d'une fusion de3 mainteneur3 du Béarnais avec
le félibrige (maintenance d'Aquitaine). Je le souhaite vivement, voyant avec peine
ces efforts isolés privés de l'encouragement des rénovateurs provençaux.



   La Revus du monde latin Paris, (S, Rue de Mezières) poursuit ses brillants
débuts. Elle vient d'entrer dans sa seeonde année avec la collaboration de don
Emilio Gastelar, Carmen Silva (S. M. la Reine de Roumanie), Gai Pittié, Manuel
Silvela, J. Soulary, François Goppée, Paul Arène, baron d'Avril, Aubanel,
Fourès, de Berluc-Perussis, de Néry, Charles Buet, Egger, Frechette, P.
Bonjean, Pirantôni-Mancini, Victor Balaguer, Joseph Roux, etc., etc. Nous ne
pouvons que citer ici les articles du dernier semestre intéressant le félibrige :
deux beaux poèmes de Valère Bernard : La cansoun dôu Rèi mouro et Li
Cadarau (Les charniers), (avril et août) ; à propos de Nerto par Paul Mariéton
(avril) ; Lou Castelas (le vieux château) un nouveau chef-d'œuvre du glorieux
poète Aubanel (mai) ; La romanço de la Rnno Jano, par Félix Gras (juin); les
fêtes provençales à Paris par Paul Mariéton (juin), et d'intéressants articles de
bibliographie félibréenne.



  Le félibre Louis Vergne de Montpellier, membre de la Société des langues
romanes va publier prochainement son premier recueil de poésies : Las printa-
nieiras. Voici le début des stances charmantes qui accompagnaient le bulletin de
souscription :

  Quand las alenadas laugieiras                       Lorsque les haleines légères, Mai
  PoutOUnejaran, vengutMai,                       revenu, baiseront les fleurs des près
                                                 ei   àes   bois
  Flous dau prat e flous bouscassieiras ;                          ' ^"à   le   beau solei!

            \ ,        .            .             délivrera de nouveau les pnson-
  Quand lou beu sourel tourna-mai