page suivante »
312 LA REVUE LYONNAISE
les Pénitents de la Miséricorde qui l'avaient chargé de colorier leur
christ en buis de façon à lui donner l'air et la couleur de Vivoyre,
Or, la simple inspection du christ de Lyon, en beau bois de buis,
admirablement lustré et bronzé par le temps, suffit pour convain-
cre qu'il n'a jamais subi cette opération, j'allais dire, cet outrage.
Le litige semble donc clos. Le christ de M. Waldemann n'est
pas le christ mort de buis, mentionné à la date de 1660 dans
les archives des Pénitents noirs d'Avignon. Il appartient à la ville
de Lyon, où Jean Guillermin le sculpta à une date plus récente,
y déployant un sentiment encore plus exquis et une science encore
plus consommée que dans tous les autres chefs-d'œuvre sortis de
son ciseau.
F. GUINAND.