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138 LA R E V U E LYONNAISE et quel nouveau jour il jeta sur nos presses lyonnaises du seizième siècle. C'était aussi de ces presses si actives et si fécondes qu'il s'était proposé de parler à l'Académie qui avait été heureuse et flère de lui ouvrir ses rangs, dans le discours de réception qu'il devait prononcer au premier jour. Il avait pris pour sujet « Le quartier des Imprimeurs à Lyon, au seizième siècle ». Une première partie, relative à la place des Jacobins était à la veille d'être terminée, lorsque la mort est venue si fatalement briser sa plume. Mais'ce discours, quelque imparfait qu'il soit resté, ne sera pas, — espé- rons-le du moins, —perdu pour la science. Sa famille voudra bien aussi le publier. Les travaux littéraires de M. Baudrier étaient trop connus pour que diverses autres sociétés savantes ne tinssent pas aussi à honneur de le compter dans leurs rangs ; c'est ainsi qu'on le vit accepter successivement les titres d'associé correspondant de l'aca- démie de Nîmes, de membre de la société la Diana, etc. Ne dois-je pas parler, non plus, de la splendide collection de livres laissée par M. Baudrier ? Admis souvent à la consulter, j'ai pu m'en faire une idée assez exacte et en parler même déjà : voici ce que je disais d'elle en 1875 ' : « M. Baudrier, père, en formant sa bibliothèque de livres né- cessaires à ses travaux de magistrat, y joignit un bon nombre d'ouvrages anciens relatifs à l'histoire de nos provinces, devenus aujourd'hui d'un prix excessif. Elle était déjà remarquable lorsque la mort l'en sépara. « Son fils, M. le Président Baudrier, reçut de son père sa belle collection de livres qu'il ne dispersa pas, comme le font tant d'au- tres héritiers qui ont hâte de battre monnaie avec les successions de leurs parents. « La bibliothèque de M. Baudrier père ne pouvait pas échoir à de meilleures mains. M. Baudrier fils a les goûts distingués de son père. Dès sa jeunesse, il n'a cessé d'enrichir sa collection, en la com- plétant par l'adjonction d'éditions rares recueillies suivant la na- ture des études par lesquelles il a successivement occupé les rares 1 Les bibliothèques anciennes et modei'iu-s de Lyon (Viiigh'iniër 1875)j 632 p. |