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48                        LA R E V U E L Y O N N A I S E

soutenant le dit bras, le tout aussi d'argent doré vermeil,-dans
lequel bras et reliquaire est le bras saint Vincent, pesant 48 marcs.
Ledit reliquaire vient d'estre fait de l'argenterie donnée parle feu
sieurEustode de Busseulde Molina, auquelsont attachées les armes
du dit sieur, en relief. » On y trouve aussi « une crosse d'argent '
ayant six pierres, pesant dix marc?, aux armes du Chapitre,
« Le chef non parachevé de saint Jean-Baptiste pesant neuf marcs
quatre onces. »
   Les vêtements sacerdotaux sont des plus nombreux; on men-
tionne 27 mitres dont « l'une en broderie de perles, avec dou-
blure de satin rouge, garnie en dessus de plusieurs grosses pierres
estant dans un estuy de cuir noir, acheptée par le Chapitre en la
vente des meubles du feu sieur archevêque d'Epinac. »
   Cet inventaire mentionne aussi diverses tapisseries2 dont


   ' Il est à noter que cette crosse est la seule qui figure dans les inventaires qui
nous restent et dans les registres capitulaires.
   2
     Le 11 juillet 1G24, le Chapitre avait commandé « une belle tapisserie de haute
lisse pour le chœur » (Reg. cap., liv. LXVI, f. 93).
   Le 19 janvier 1638, le Chapilre décide « qu'on fera faire pour le chœur une belle
grande tapisserie, selon la dignité de l'église où sera, d'un côlé, la vie de saint Jean-
Bapliste, et de l'autre, celle de saint Etienne. (Reg. cap. » 1. LXXXJV, p. 250).
   Le 22 mars 1653, le Doyen annonce que le cardinal-archevêque, grand aumônier
de France lui a fait remettre des parements d'autel, une chapelle, une chasuble, des
tuniques, une étole, des mainpules, une mitre, des coussins, en toile d'argent et bro-
derie d'or aux armes, du feu roi Louis XIII dont il fjit présent à l'église (Reg. cap.,
liv. xciv, f. 314).
   En 1700 et 1701, le Chapitre commande un encensoir et un bougeoir d'argent pou
le grand chœur, des chandeliers, des chaînes et le fleuron de la grande croix, ainsi
que des burettes. Je ne parlerai pas ici des nombreux ornements que la cathédrale a
achetés successivement selon ses besoiiis, ce serait long et fastidieux. Quoique faits
souvent de riches étoffes, l'art n'y avait rien à y voir, le temps était passé où on les
ornait de lames d'or, ciselus et de pierres précieuses. Le Chapitre n'était pas riche;
il était même obligé par économie d'avoir recours aux religieuses des couvenls pour
le raccommodage de ses ornements. C'est ainsi qu'en 1719, il chargea les religieuses
de saint Benoît de raccommoder l'ornement qui provenait du cardinal Richelieu, ar-
chevêque de Lyon, ce qui coûta cependant 5C0 livres plus l'or tiré des pièces hors
d'usage et qu'on avait brilées. Les ornements du cardinal avaient été achetés
1200 livres.
   En 1736, cependant, le Chapitre dut faire une forte dépense pour l'achat, par M. le
comte de Chemi, d'ornements blancs richement brodes, mais il décida en même
temps, « que ces ornements ne serviraient en tout ou en partie qu'aux jours de Pâ-
ques, de la fête de saint Jean Baptiste, de l'Assomption et de l'Immaculée-Conception
 ou par une époque distinctive à l'église de Lyon, où sonne la grosse cloche. Lesquels
 ornements seront dénommés l'oruemeut du grand Jubilé »(Reg. cap., liv. CLX, f. 6 ).