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 comme par enchantement : ceux qui étaient le principe de la révolte, les
ouvriers en soie, voyant qu'en leur nom l'on commettait des horreurs,
 se sont d'eux-mêmes mis à la tête de la ville, parce qu'il n'y avait plus ni
maire, ni préfet ; ils ont pris l'autorité et ont fait finir les malheurs qui
n'avaient duré que trop longtemps. Ils punissaient les pilliards et s'op-
posaient à toutes les dilapidations que toute cette canaille était disposée à
commettre encore. Si bien que les princes sont entrés dans la ville avec
toute la tranquillité que l'on pouvait désirer... »
      J'arrête là les extraits de cette correspondance qui, comme le veut
Fustel de Coulanges, nous fait voir les faits comme les contemporains les
ont vus et compris, et met, une fois de plus, en évidence le caractère si
foncièrement honnête et probe, même en ses moments de colère, de la
population ouvrière de notre cité.
                                                Eug. MOUTARD.