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commencé mes fouilles dans le jardin faisant suite aux prisons de Saint-
Joseph T. Huit hommes sont employés à cet ouvrage et, à l'instant où j'ai
l'honneur de vous écrire, une nouvelle mosaïque se présente à nos regards.
Je n'en connais pas encore le sujet ; mais j'ai cru devoir vous en prévenir le
premier. Je continuerai mon travail avec le même zèle, espérant de votre
justice et de la parole que vous avés bien voulu me donner que vous en par-
tageriés les frais... ». Le 24 février 1809 2, il adresse un rapport détaillé au
préfet, M. d'Herbouville, qui lui envoie, le i e r mars 3, ses remerciements et
ses félicitations. Macors atteste qu'il a fait ces nouvelles fouilles entraîné
par le zèle que lui inspirèrent les désirs du préfet et du maire, « autant que
par un penchant naturel à les seconder ». Il a soulevé la terre à dix pieds de
profondeur « sur une surface présentant dans sa longueur deux cents pieds
et dans sa largeur cinquante-six », suivant de l'est à l'ouest la route que lui
avait tracée sa première découverte, jusqu'au mur de la rue d'Auvergne.
Quant aux résultats de l'investigation et aux hypothèses de l'investigateur,
ce n'est pas ici le lieu de les exposer en détail ; disons seulement que sa
découverte la plus intéressante fut celle de la mosaïque de Méléagre, à
l'extrémité occidentale du terrain fouillé. Bientôt, par ses soins, un pavillon
la garantit des « injures de l'air » 4.
      4. Si le maire de Lyon « partagea », comme il l'avait promis, les frais des
fouilles de 1808-1809, nous l'ignorons. Mais un article de journal 5, évidem-
ment inspiré par Macors, nous prouve que, tout ami des arts qu'il était,
une aide pécuniaire lui semblait indispensable. Les découvertes passées
en laissent prévoir d'autres, « lorsque la munificence du gouvernement
suppléera à l'insuffisance de la fortune d'un particulier ». En attendant,
Macors fait appel au concours des Lyonnais. « C'est pour conserver ce
monument national » — la mosaïque des Jeux du cirque — « à la ville de

     1. Les prisons de Saint-Joseph n'étaient autre chose que les anciens bâtiments des Jésuites. Voir Ver-
morel, pass. cités plus haut.
     3. Bulletin de Lyon, 1809, p. 66 et suiv. Rapport reproduit textuellement, mais non daté, dans le Magasin
encyclopédique de 1809, II, p. 364 et suiv. ; abrégé par Fortis, Voyage... à Lyon, II, 1833, p. 137 et suiv., qui le
date de février 1809.
     3. BulletindeLyon, 1809, p.71.
     4. Indicateur deLyonpour 1810, Curiosités, p. 13 ; Cochard, Description... deLyon, p. 47.
     5. Bulletin deLyon, 1809, p. 185 ; cf. 303.