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PEINTRE ET TAILLEUR D'HISTOIRES 179 Robert Granjon était à Paris associé de Michel Fezen- dat ; cette société paraît avoir exercé de 1549 à 1556. Granjon a été le premier qui a gravé et qui a employé à Lyon les caractères cursifs de civilité, appelés dans le privilège des Nouvelles Récréations et Joyeux devis de feu Bonavanture des periers du 26 décembre 1557, « lettres françoises d'art de main... parcequ'elles semblent pro- prement escriture faite à la main. » Il a substitué, pour les notes de musique, la forme ronde à la forme en losange. Il quitta Lyon, alla s'établir en Italie et revint à Paris où il mourut. Puisque nous parlons de Granjon, nous ferons men- tion du petit livre que, en 1559, il imprima à Lyon en caractères de civilité sous le titre de Chansons nouvelles composées par Barthélémy Beaulaigue excellent musicien et par luy mises en musicque à quatre parties. Il y a deux bois, un portrait d'homme et une Diane chasseresse. Le portrait, probablement celui de Beaulaigue, est charmant, et l'on peut, d'après l'exécution, l'attribuer à Bernard Salomon, qui était le beau-père de Granjon. Le premier mariage du petit Bernard a eu lieu certai- nement avant que celui-ci ne vînt à Lyon (1). On trouve dans les comptes de l'entrée de Henri II à Lyon en 1548 la mention suivante : 25 juin 1548. « ... Pour cinq journées de son garson (du garson de Bernard Salomon) quj a travaillé (avec les compagnons peintres) (2). » Il semble que par l'expression de gar- son on ait voulu désigner le fils du petit Bernard, car (1) La famille Marmot n'était pas lyonnaise, (a) Archives de Lyon, CC 980, f° 16 r°.