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364                LES SAVANTS LYONNAIS

réponse et j'ai l'honneur d'être avec beaucoup d'estime et de
considération,

        « Mon Révérend Père,

   K Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                          « BASSET.


   « On m'a dit que le roi du Portugal en avait une superbe
et une extrêmement nombreuse à Lisbonne. Je ne sais si
elle est comme on la dit (18). »



   Après la missive du riche bibliophile, qui a conservé son
cachet armorié en cire rouge, l'offre d'un imprimeur pour
vendre des fontes grecques paraît bien prosaïque; elle in-
dique au moins combien le soin que le savant moine appor-
tait à la publication de ses ouvrages était connu au loin : la
perfection typographique de ses éditions des Pères grecs le
préoccupait comme la révision et la correction du texte. En
1708, Montfaucon avait sous presse sa paléographie grecque;
mais son édition de saint Athanase, depuis dix ans déjà
(1698), avait établi sa réputation d'helléniste, comme juste
dix ans plus tard (1718), son saint Jean Chrysostôme,
précédé des Hexaples d'Origène, la portera à l'apogée. La
proposition venue de Lyon eut-elle une suite ? Nous ne
saurions le dire ; mais il est certain que les éditions des béné-
dictins sont encore regardées comme des modèles par les
professionnels.


  (18) Bib. nat. M SS. F. F. 17702. Correspondance de Montfaucon.
T. II.