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460                   FRANÇOIS-PAUL DE NEUFVILLE.

    « Derrière le maître autel étoient des bancs couvers de draps noirs
pour les gentilshommes et officiers dudit seigneur qui avoient été invités
d'assisicr à cette cérémonie.
    « La grande messe cl les prières étant finies, les Compagies se sont re-
tirées suivant ce qui est réglé pour les cérémonies du Te Deum. Elles ont
jeté de l'eau bénite sur la représentation, et, au sortir du chœur, elles ont
trouvé M. le doyen et MM. les Comtes à droite et à gauche, qui leur ont
fait les honnêtetés et les politesses les plus convenables.
   Douta été dressé le présent procès-verbal, à Lyon, lesdits jour et an.
 Signé : Perrichon, Brossetle, etc. »

   2e P. S. Je dois, à l'obligeance de M. Valentin-Smith ,
mon savant collègue à l'Académie de Lyon, les deux lettres
qui suivent, écriles vers la fin de juillet 1730, et qui sont,ex-
traites d'un Recueil de chartes, litres et documents relatifs à
la Dombes, qu'il se propose de publier très-prochainement :

       Lettre du duc du Maine à François-Paul de Neufville :

    « Vous venez, Monsieur, de perdre un père très-respectable par les titres
«   glorieux qu'il a possèdes dans ce monde, et encore plus par son rare mé-
«   rite et ses éminentes vertus ; je perds aussi un bon ami, homme d'un
«   très-bon conseil, que je regrette infiniment. Je mesure en cette triste oc-
«   casion votre perte sur la mienne ; voire grande consolation est, Monsieur,
«   que celui que nous regrcltons, n'a pas moins travaillé à mériter les ré-
«   compenses éternelles que celles qu'il a si justement joui parmi nous. »


     L'archevêque de Lyon répondit au duc de Maine :
     « Monseigneur , pénétré de la plus vive reconnaissance des bontés de
«   votre Altesse Sérénissimc pour la part qu'elle daigne prendre en la perte
«   que je viens de faire , j'ose la supplier d'en recevoir mes très-humbles
«   rcmercîmcnls ; rien n'est plus consolant pour moi, Monseigneur, que ce
«   que votre Altesse Sérénissimc veut bien me témoigner en faveur de feu
«   mon père ; ce sont des éloges que je conserverai comme un monument
«   précieux qui honore infiniment sa mémoire. — Je suis , avec un profond
«   respect, de votre Altesse Sérénissime, etc. »