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FRANÇOIS-PAUL DE NEUFVILLE. , 453 Pendant la peste qui ravagea si cruellement la ville de Mar- seille, il y eut une procession générale et des prières de qua- rante heures pour oblenir de Dieu la cessation de ce fléau. L'année suivante, un Te Deum fut chanté, le 9 août (1), dans l'église des Carmélites, en action de grâces du rétablis- sement de la santé du roi. Celte cérémonie fut répétée, le di- manche suivant, dans toutes les églises du diocèse. Une année s'était 5 peine écoulée depuis que la France semblait être délivrée des agitations auxquelles elle était si souvent en proie, quand tout à coup on apprit que le maré- chal de Villeroy, pour avoir déplu au régent et au cardinal Dubois, avait élé arrêté au Louvre ,1e 10 août 1722, et con- duit par des mousquetaires dans le château des Villeroys où il reçut bientôt l'ordre de se rendre dans son gouvernement. La douleur qu'un événement aussi imprévu fit éprouver à notre archevêque, ne fut adoucie que par la joie de revoir son aïeul. Le 19 du môme mois, avaient aussi été exilés, sous prétexte de leurs débauches, six jeunes seigneurs de la Cour, parmi lesquels se trouvaient deux petits neveux du maréchal, le marquis d'Arlincourt el le duc de Retz (2). (1) Cette église construite dans la seconde décade du XVII e siècle a été dé- molie en 1822, sous la mairie du baron Rambaud. Le comtede Lezay dcMar- nésia, alors préfet du Rhône, était neveu de deux chanoines - comtes de Saint Jean du même nom. Voyez sur les tombeaux des Villeroy , le Voyage de Genève de Crignon d'Auzoucr ; les Mss de la B. de L., n° 1367 ; ma no- tice sur Les gouverneurs de Lyon, etc., etc. (2) Celte même année 1722, le P. Folard publia sa tragédie d'OEdipe, cl la dédia par une Epitre en vers à notre prélat (Mélanges de C. B., p. 82). — L'année suivante, le libraire François Barrois lui dédia la Vie de saint Irénée, par D. Gervaisc : « J'ose, dit-il, présenter à Votre Grandeur un ouvrage qui lui appartient à juste titre; c'est la Vie d'un grand saint que toute la France reconnoit pour son Apôtre entre ses plus glorieux martyrs, et que celle de'Lyon que vous gouvernez avec tantde dignité, honore comme le plus parfait modèle de ses évêques. J'offre à la vénération de votre clergé et des