Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
              POÉSIE.


          LE MOIS DE MAI.

Celle qu'en mon cœur je nommai
S'en est allée, au mois de mai,
Parmi la pervenche et les roses,
Loin de notre monde trop vieux,
Voir si, là-haut, on aime mieux,
Si l'on dit de plus douces choses.


Le mois de mai, le mois des fleurs,
Est aussi la saison des pleurs,
Pour quelques âmes douloureuses ;
Le gazon verdit, tout renaît,
L'iris aux prés, et le genêt
Parmi nos collines pierreuses.


L'alouette, que Dieu bénit,
Dit sa chanson au bord du nid,
A mon toit vole l'hirondelle,
L'astre du jour brille plus beau,
Et moi je n'ai plus qu'un tombeau,
Plus qu'un tombeau pour parler d'elle !


                           Léon   GONTIER.

                                          22