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AUTEL D'AUGUSTE A LYON. 181 des rues de Bourbon, Impériale et de l'Impératrice eût nécessité des travaux de nivellement qui les ont complètement effacées. Nous n'avons pas l'intention de donner ici le tracé et l'his- torique complet de tous les courants d'eau qui séparaient anciennement les différentes îles, ce travail nous éloignerait trop de notre sujet qui est simplement de retrouver le con- fluent a l'époque romaine; nous dirons seulement que la réunion des eaux des deux fleuves a été reconnue de nouveau sur l'emplacement des rues Dubois, de la Gerbe, Port-Charlet et place des Cordeliers lors de l'ouverture delà rue Impériale et de la construction du palais du Commerce (1). Quant au passage du Rhône entre les rues Sala et Sainte- Hélène, il a été constaté, par M. Brodier, en construisant la caserne de la gendarmerie et par M. le docteur Dittmar, creu- sant les fondations de sa maison rue Saint-Joseph. Ce savant a retrouvé les enrochements et les pilotis qui avaient servi à établir, a l'époque romaine, des travaux de maçonnerie destinés à contenir les eaux (2). Tout le monde connaît à peu près la position de l'ancien canal des Terreaux au moyen âge, mais le plus grand nom- bre ignore ce qu'il était à l'époque des premiers temps de Lugdunum. En creusant les fondations du Grand-Théâtre de Lyon, M. Chenavard trouva les deux murs qui contenaient les eaux (t) À l'intersection de la rue Dubois et de ccl'.e de l'Impératrice on a rencontré, à 5 mètres de profondeur, le gravier du Rhône sur lequel repo- saient une certaine quantité d'amphores vinaircs rompues à la base. Elles étaient recouvertes de limon et enfin de terre de remblai. Cette découverte adonné la profondeur des eaux de cette partie du confluent. (2) Les notes que nous avons recueillies sur les îles du confluent à l'épo- que romaine, en profitant de tous les travaux qui ont été exécutés sur ce terrain depuis vingt-cinq ans, seront insérées dans le deuxième volume de Lyon souterrain que nous publierons pour faire suite à celui d'Artaud.