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176                AUTEL D'AUGUSTE A LYON.

 découverts appartiendraient-ils a cette partie de la décora-
 tion ? C'est ce que nous allons examiner.
    D'abord il est a remarquer que les guirlandes sont pré-
cisément le genre de décoration qui distingue les autels
payens. Les feuilles de chêne composant celles de nos
fragments sont tout à fait emblématiques, de même que les
couronnés représentées sur la face principale données par les
médailles. Par leur signification, elles -se rattachent aux
bienfaits dont Lugdunum avait été comblé par Auguste.
    Cependant, il est à considérer que les guirlandes, dont
nous possédons les restes, se détachent sur un immense
fond uni sans le moindre ornement. Cette décoration eut
été un peu simple comparativement à la face principale ;
nous nous arrêtons donc à une autre opinion.
    Les médailles nous montrent que l'inscription ROMAE ET
AUGUSTO était placée non point sur l'autel, mais au-dessous.
Or, l'autel et ses deux colonnes supportant les Renommées
offrant des couronnes n'étaient point posés a terre, mai ss'éle-
vaient au contraire sur une immense base dont l'ornementation
devait être précisément ces guirlandes colossales relevées
par des haches de licteurs et rattachées par des bandelettes.
    Cette découverte est certainement une des plus impor-
tantes qui aient été faites a Lyon. Elle a enrichi notre musée
lapidaire de fragments aussi précieux pour l'art que pour
l'histoire, et a fixé enfin définitivement la place où s'élevait,
dans notre ville, le plus célèbre monument de toute la Gaule.
    Exposons, maintenant, quelles considérations viennent a
l'appui de la découverte de l'emplacement et des restes de
l'autel d'Auguste.
    Servant à la construction d'un petit canal dont la maçon-
nerie, faite à la hâte, accuse une certaine négligence, il est
probable que ces magnifiques débris ont été employés sur
le lieu même où ils gisaient parmi les ruines. La rareté de