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                           AU XIIe SIÈCLE.                   43

désista de ses prétentions en présence de l'abbé de Savigny .
d'Humbert de Beaujeu , de plusieurs moines de Savigny et
de quelques chanoines de Lyon. Plus tard le roi de France
se trouvant à Aulun, dans une assemblée où furent convoqués,
outre les mômes témoins, plusieurs barons et l'archevêque de
Lyon, Guichard reconnut de nouveau que l'abbaye ne dépen-
dait que de l'Eglise de Lyon. Seulement l'abbé de Savigny
accepta pour défenseurs de son monastère les seigneurs de
Beaujeu, sans doute en reconnaissance des dispositions favo-
rables qu'Humbert de Beaujeu avait montrées à son égard
dans cette circonstance... (1)... »
   Sur les confins du Beaujolais et du Forez , plusieurs pro-
priétaires d'alleux se tournèrent qui d'un côté, qui de l'autre,
vers leurs voisins plus puissants pour garantir leurs terres en
les inféodant.
   Robert Ruil, gendre de Raymond de Lay, avait eu maints
différenls avec Guichard. Pour en finir , il lui céda tout ce
qui lui appartenait au châleau de Lay « comme aussi au
péage, marché et en toute la justice dudil château et par ce
moyen le sieur Robert Ruil devint homme lige du seigneur de
Beaujeu qui lui bailla en fief la garde de deux mois au châ-
teau de Lay et tout le reste de son fief (2). »
   Autant en arriva à Arnaud Rabies, fils de Constance.
Guichard de Beaujeu reçoit de lui en alleu le château d'Urfé,
le lui remet en fief et le nouveau feudalaire fait hommage et
prèle serment de fidélité (3).
   Autant a Patlonar et Gueffier frères. Ils remettent à Gui-
chard tout ce qu'ils avaient en la grange des Ouches, village
à peu de distance de Roanne et à Yillers. Le sire le leur re-

  (1) 1« vol. p. 160. Note.
  (2) Louvet, Hist. Man. 4e partie, chap. V, p. T.
  (3) Louvet, But. Man. 4* partie, chap. V, p. 7.