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RÉFLEXIONS SUR LA DOCTRINE DU PÈRE GR'ATRY A P R O P O S DE LA LECTURE DE M. BLANC SAINT-BONNET « DE L'INFINI ET DE L'INFINITÉSIMAL » Lues dans la séance de l'Académie de Lyon du 14 avril 1863, PAU M.' ALPH. GILAKDIN, Le P. Gratry ne s'en est pas tenu a renouveler avec plus de force la doctrine du P. Thomassin, sur le sens divin. Il a cru découvrir dans l'homme un ressort particulier que l'homme pouvait déployer pour monter jusqu'à Dieu. C'est une contre-partie savante et symétrique cherchée à son système. Par le sens divin, l'âme n'était que passive et ne faisait que recevoir l'inspiration de l'élément absolu et universel qu'on se représente comme émané de Dieu. Par un autre côté, le côté actif de sa nature, l'âme n'était-elle pas capable aussi de s'unir elle-même directement et réellement à Dieu ? Le savant prêtre l'a pensé. Il y a dans les mathématiques une méthode qui permet de donner la formule des accroissements et des décroisse- ments de la quantité se prolongeant a l'infini. C'est le calcul infinitésimal. Au moyen de ce procédé, comme le mot l'in- dique, il semble qu'on saisisse l'infini, puisqu'on le soumet au calcul, puisqu'on va analyser la quantité dans les deux