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330                             POÉSIE.




                    LES ANGES DE LA TERRE.


      Si la foi m'a montré des anges dans le ciel,
      Mes yeux depuis longtemps en ont vu sur la terre ;
      Leur sourire enivrant est plus doux que le miel,
      Et leurs regards d'amour sont voilés de mystère.


      Comme de purs esprits on les prie à genoux,
      Ils sèchent de leurs mains bien des larmes amères ;
      De leur toute-puissance un roi serait jaloux ,
      On les nomme : nos sœurs, nos femmes et nos mères.


      Il n'est rien de meilleur, il n'est rien d'aussi beau ;
      Depuis notre naissance et jusques au tombeau,
      Entre ses bras ravis quelque femme nous presse.


      Son cœur aimant et chaste est un doux oreiller,
      Dans ce réduit charmant l'enlant vient sommeiller,
      Et lé mourant y puise une dernière ivresse.

                                          Hector   FLEURY.