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144 LYON AVANT 8 9 . neur, représentant supérieur du roi dans la province, le pré- venaient que le moment des élections était arrivé, et recevaient de lui une lettre de cachet qui les autorisait à suivre leurs vieilles et libres coutumes. Cette formalité accomplie, les magistrats revenaient à l'Hôtel-de—Ville et vérifiaient la liste des électeurs. Notre manuscrit n'indique comme tels que les maîtres-gardes des arts et métiers, il se trompe et prouve lui-môme son erreur en constatant plus loin les votes des terriers ou magistrats sortis de charges; mais cette erreur nous sert à montrer combien l'élément populaire dominait dans le corps électoral, puis- qu'on pouvait oublier de meationner les autres. Le consulat avait le droit d'éliminer les électeurs qui lui paraissaient sus- pects, et de les remplacer par d'autres membres de la même communauté. La liste arrêtée, chacun de ceux dont les noms y avaient été maintenus ou ajoutés, recevait avis de se pré- senter à l'Hôtel—de-Ville dans la journée du lendemain ou dans celle du surlendemain , muni des sceaux ou cachets de son syndical, insignes de la maîtrise, afin de prêter entre les mains des consuls le serment de bien et loyalement remplir . son devoir d'électeur. Le dimanche, jour de l'élection, à huit heures du matin, le prévôt des marchands et les échevins sortant de charge , suivis de tous les officiers de la commune et des électeurs, quittaient processionnellemenl l'Hôtel-de-Ville pour aller en- tendre la messe du Saint-Esprit dans la petite chapelle de Saint-Jacques, antique et premier lieu de réunion de la com- mune