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                          LYON AVANT 8 9 .                      133

 des officiers de la commune, se composait d'un prévôt des
 marchands, de quatre échevins, de douze conseillers de ville,
 d'un procureur, d'un secrétaire et d'un receveur. Le prévôt
 en était le chef, les échevins membres essentiels, les conseil-
 lers membres adjoints, les autres officiers n'occupaient qu'un
 rang secondaire. Le consulat avait des réunions de deux
 sortes, les unes tous les quinze jours, où les conseillers de ville
 avaient le droit de venir sans que leur absence annulât les
 décisions (on traitait là les affaires de moindre importance,
 ce qu'on pourrait appeler le courant de l'administration) ; les
autres, tous les mois, où la présence de tout le corps de ville
était nécessaire pour la validité des délibéralions. Le prévôt
et les échevins , quand ils le jugeaient utile , provoquaient
des réunions extraordinaires.
    Les attributions du consulat comprenaient deux parts bien
distinctes : les fondions municipales, la direction et la juri-
diction du commerce.
   Les fonctions municipales embrassaient tout ce qui concer-
nait l'administration intérieure de la commune, police, voirie,
taxes municipales, commandement de la milice citoyenne,
surveillance des établissements de bienfaisance, construction
et entretien des rues, des quais et des monuments de la ville.
A part la rédaction des actes de l'état civil, réservés alors au
clergé, elles ressemblaient beaucoup à ce qu'elles sont aujour-
d'hui, sauf qu'elles étaient alors plus indépendantes, plus
complètes el donnaient aux hommes chargés de les exercer
une position plus haute vis-à-vis leurs administrés et le pou-
voir gouvernemental.
   Les questions de police et de voirie ne méritent pas de
nous arrêter. Faciles à résoudre avec la population, elles ne
soulevaient quelques discussions que de la part des autorités
rivales, la seigneurie du comté pour un quartier, et le conseil
des trésoriers de France qui, chargés par le roi de la juridic-