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134                        LYON AVANT 89.
lion conlenlieuse de la grande et petite voirie dans tout le
royaume, cherchaient constamment à se substituer à la com-
mune, laquelle maintenait ses droits contre eux avec une
rigoureuse exactitude.
   Le commandement de la milice lyonnaise était un droit
d'autant plus précieux qu'il rappelait l'ancienne conquête des
libertés communales, et d'autant plus important que la ville
avait conservé le privilège de ne recevoir dans son enceinte
aucun soldat du roi. La garde citoyenne de Lyon formait
autant de compagnies ou pennonages (ainsi nommées des
anciens drapeaux appelés pennons) qu'il y avait de quartiers
dans la ville, c'est-à-dire trenle-cinq jusqu'en 1746, et vingt-
huit seulement depuis cette époque. Chacune de ces compa-
gnies avait trois officiers : un capitaine, un lieutenant, un
enseigne, trente caporaux ou sergents, et un nombre d'hom-
mes variant suivant la population du quartier. Le chef, sous
les ordres supérieurs du consulat, de celte petite armée était le
capitaine de Ja ville. Tous les officiers depuis le capitaine de
la ville jusqu'aux enseignes des pennonages, étaient nommés
par le consulat, et proclamés solennellement à l'hôtel-de-
ville, devant tous les membres des pennonages. Avant d'entrer
en fonctions, ils prêtaient sur l'Evangile le serment de servir
Dieu, le roi et la ville. Les pennonages n'étaient convoqués
que dans les grandes occasions. Le service militaire ordinaire
était fait par la compagnie des arquebusiers, Iroupe régulière
de deux cents hommes, également commandés par le capi-
taine de la ville, et dont cinquante se tenaient toujours aux
ordres du consulat.
   Une compagnie de soixante-douze hommes, nommés
avoués de Pierre-Scize, avait pour mission spéciale d'aller
renforcer , s'il était besoin, la garnison du château royal de
Pierre-Scize. Elle était aux ordres du gouverneur de la pro-
vince ou plutôt du commandant du château (1).
  (1) Le roi avait une garnison de quatre-vingt-dix-neuf hommes à Pierre-