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OUVKII:' S D'J THMPS PASS.-: 497 ouvriers d'aujourd'hui ils devaient être les maîtres de demain et bénéficier des privilèges du corps. La tutelle des maîtres, des patrons, dirions-nous, était toute paternelle : ils étaient au sommet de la hiérarchie professionnelle, mais n'y étaient point arrivés tout d'un coup grâce à leurs capi- taux, ayant eu à gravir les degrés de l'apprentissage et du compagnonage. Ils sont d'anciens compagnons, les compa- gnons étant de futurs maîtres et les souvenirs du passé, comme les espérances de l'avenir, devaient leur faire à tous un esprit commun, d'où l'âpreté au gain et l'envie étaient bannis. Cette conception des communautés d'arts et métiers est loin de la réalité et pour s'en convaincre il suffit de lire le très intéressant ouvrage de M. Hauser sur les « Ouvriers du temps passé», dont nous voulons ici donner un aperçu. La méthode de M. Hauser, sûre garante de son impar- tialité, mérite d'être mise en relief et de servir de guide à ceux qui cherchent à préciser l'état social des ouvriers sous l'ancienne organisation du travail. « Tout essai de solution de la question sociale, déclare-t-il, doit être précédé par une histoire delà question sociale. Et cette histoire, il y a tout avantage à ce qu'elle soit écrite non par un sociologue, mais par un pur historien, par un homme que n'anime aucun intérêt de parti, qui n'appartienne ni au socialisme chrétien, ni au collectivisme révolutionnaire, ni à l'orthodoxie éco- nomique, mais qui ait pour préoccupation essentielle, pour curiosité dominante celle-ci : savoir comment les choses se sont passées, tant pis si ses constatations sont désagréables aux théoriciens. » C'est en voyant les choses telles que les documents nous les montrent et non à travers le prisme d'une thèse à faire triompher, que M. Hauser est arrivé à établir -les faits sui-