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piKRiir. l'uvis nr. CHAVAWI-S 275 En 1861 il avait tcnniné la Paix et la Guerre, grandes toiles destinées à être marouflées et devant donner l'illusion de fresques peintes directement sur la muraille; elles furent exposées au Salon et l'auteur obtint une deuxième médaille. L'Etat acheta la Paix 6.000 francs; l'artiste ne voulut pas séparer ces deux toiles se complétant et il fit cadeau de la Guerre à l'Etat. Elles faisaient partie d'un groupe de quatre compositions et, en 1863, Puvis exposait les deux autres : le Travail et le Repos qui revenaient à l'atelier sans avoir été vendues. Sur ces entrefaites la Ville d'Amiens et la Société des Antiquaires de Picardie avaient fait construire un Musée. L'architecte Diet et la Municipalité d'Amiens demandèrent à l'Etat la concession gracieuse de la Guerre et de la Paix, ce qui fut accordé. Mises en place dans la grande galerie, au premier étage, elles produisirent un effet superbe, et Puvis de Chavannes acheva la décoration en peignant sur les entrecroisées, face aux grandes compositions, quatre pan- neaux en hauteur : Un Porle-éiendard, une Femme pleurant sur des ruines, une Fileuse et un Moissonneur. Quelques temps après, l'architecte, voulant faire décorer de deux peintures murales l'escalier monumental du Musée, retrouva avec joie, chez Puvis de Chavannes, le Travail et le Repos. La Municipalité n'avait pas d'argent pour les payer et le peintre en fit don. Quand elles furent posées sur les parois de l'escalier du Musée, encadrées d'une bordure de fleurs et de fruits, les deux compositions d'une idée si gra- cieuse et d'un coloris si délicat obtinrent un tel succès que la Ville d'Amiens commanda à Puvis de Chavannes une nouvelle toile destinée au palier supérieur de cet escalier entre les portes de la grande galerie. L'artiste fit alors Ave Picardia nitlrix, « Salut Picardie