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54 UN COIN DU VIKUX I.UGDUNUM ROMAIN Une seule inscription a été retirée de ce sol pourtant si riche en débris romains. A en juger parles quatre fragments bien mutilés que nous avons eus sous les yeux, elle devait avoir une grande importance et se rapporter, comme le pense M. Allmer, à qui nous en avons montré la photo- graphie, à un monument funéraire de grande allure. Ces trois morceaux irréguliers représentent une superficie d'au moins 60 ceutimètres carrés. Ils sont en beau marbre blanc de huit centimètres d'épaisseur. Les lettres de bonne forme, les jambages des deux N mesurés avec soin ont juste six centimètres de hauteur. Les entailles sonttrès profondes. Malheureusement, tout se borne à ces deux N qui se sui- vent et à l'extrémité d'autres lettres de même taille, des I probablement. Il est donc impossible de tenter aucune restitution à l'aide de restes aussi incomplets. Sur un morceau de béton recouvert de stuc formant la paroi d'un atrium ou d'une salle de bain, nous avons relevé ces deux lettres M et I de mauvaise forme, peintes en couleur verte sur fond blanc, de soixante millimètres de hauteur. Je crois qu'il est impossible d'en donner l'interprétation. Bijoux et objets précieux. — Nous signalons tout d'abord un petit médaillon *de la grosseur d'une pièce de cinquante centimes malheureusement très altéré. Il était en or pur presque sans alliage. Puis une sorte d'anneau de bronze, destiné à maintenir les cheveux en arrière de la tête. Il a été retrouvé sur l'occiput d'un crâne humain et l'oxydation partielle du métal avait teint en vert la surface osseuse qu'il recouvrait. Quatre crânes et divers ossements humains ont été trouvés sur le même point à deux ou trois mètres de profondeur. Les ouvriers qui les ont découverts, ont eu la malencontreuse idée de les enfouir immédiatement sous les déblais. Malgré mon insistance et mes promesses, il leur a été impossible de les retrouver.