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8 SAINT-PAUL flèche primitive élevée en 1476 par Pierre II de Charpin, chanoine de Saint-Paul, avait été démolie en 18 r 8 pour prévenirla ruine du clocher). En 1877, on démolit le portail de Decrénice, on le refit et on ajouta la galerie qui le sur- monte ; il fut fait aussi d'autres travaux de consolidation et d'assainissement. En 1898., après de consciencieuses réparations à la toiture et aux murs extérieurs, M: le curé Boiron et M. Louis Benoît, architecte, fils et petit-fils des précédents, entreprirent enfin de rendre à l'intérieur du vieux monument son aspect primitif. Une travée de gauche fut débarrassée de l'énorme enduit de plâtre qui recouvrait entièrement le cintre et les piliers. On se trouva en présence d'un arc à plein cintre brisé, dont l'archivolte d'une sobre élégance est composée de fines moulures, de billettes et d'un cordon en boudin. Sur les piliers, des pilastres cannelés s'élèvent presque jusqu'à la naissance de la voûte. Entre le sommet des arcs et les fenêtres, une frise losangée, sculptée en creux, d'une légèreté charmante, semblable à une longue cordelière, enserre la nef de ses gracieux réseaux. Nous sommes en face d'un curieux spécimen du style roman de transition, très nettement accusé et qui détermine bien au commencement du douzième siècle la construction de la nef. Primitivement, la nef de Saint-Paul devait être recouverte en charpente, avec plafond lambrissé. La voûte n'a été construite qu'au treizième ou quatorzième siècle, ainsi que l'indiquent ses nervures franchement ogivales. Cette particularité se ren- contre dans beaucoup d'églises de cette'époque qui n'ont été voûtées que deux ou trois siècles après leur construction. Mais hélas, dans quel état lamentable cette ornementa- tion nous arrive-t-elle ! — Les moulures martelées, tailladées, laissant voir des trous béants ; les pilastres sont