Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
510    •         OUVKI1CI S DU TEMPS PASS1-

quatre pour Saint-Nizier (entre Rhône et Saône), prirent
le titre de Recleiirs de l'Aumône. Elus à l'origine pour deux
ans ils furent ensuite renouvelés par an et par moitié : ils
étaient responsables de tout ce qui concernait l'Aumône.
Deux d'entre eux, qui étaient trésoriers, avaient chacun
une clef de la caisse, mais ne pouvaient faire aucun paie-
ment sans un mandat signé de leurs six autres collègues ;
tous les ans, à la Noël, ils présentaient leurs comptes et
dressaient l'inventaire des Mens de l'Aumône ; à l'expi-
ration de ses deux années de charge, chaque trésorier devait
mettre son successeur au courant. Les fonctions de recteur
étaient purement honorifiques et ne donnaient droit à aucun
salaire : « pour tout loyer et récompense ils attendent la
grâce de Dieu. » —Sous les ordres du bureau se trouvaient
un marchand de blé et onze employés payés : un secrétaire,
qui devait être notaire royal ; un clerc, un « aumônier »
c'est-à-dire un « distributeur d'aumônes », quatre bedeaux
chargés de la police des pauvres, un meunier et un boulan-
ger et (car on voulait aussi distribuer aux enfants pauvres
le pain de l'esprit) un maître et une maîtresse d'école. —
Les locaux se composaient uniquement, en dehors des
hôpitaux, d'une chambre aménagée pour les séances du
Bureau dans le couvent de St-Bonaventure (Cordeliers),
d'une boulangerie, d'un grenier, d'un sèrre-bois et d'un
moulin sur le Rhône. Enfin, comme il faut tout prévoir,
les consuls affectèrent une des tours de l'enceinte à l'incar-
cération des pauvres qui se mutineraient. — Le Bureau
tenait chaque dimanche matin une séance fermée, et le
dimanche après midi il y avait « Bureau public », c'est-à-
dire que les recteurs recevaient et examinaient toutes les
demandes de secours.
   « Les ressources de l'Aumôme se divisaient en ordinaires