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390              PIERRE PUVIS DE CHAVANNES

du salon comprend deux grandes peintures, l'Hiver, l'Eté
et quatre êcoinçons.
   L'Hiver : dans un paysage de neige des bûcherons abattent
des arbres, une pauvre femme avec deux enfants est logée
sous une ruine et un bûcheron réchauffe les pieds d'un
enfant qu'il tient dans ses bras, au fond des chasseurs
passent et emportent un cerf tué.
   L'Eté : des femmes se baignent au bord d'une rivière,
des paysans chargent un char de foin.
   L'architecture de l'escalier de la Préfecture ne laissait que
de petits espaces fractionnés sur quatre parois, il y peint
la glorification des vertus de Paris : Le Patriotisme, la Cha-
rité, l'Ardeur artistique, l'Etude, l'Esprit, la Fantaisie, la
Beauté, l'Intrépidité, le Culte du souvenir, l'Industrie et
l'Urbanité. Au plafond l'artiste a placé l'allégorie de la
Poésie : Victor Hugo offrant sa lyre à la Ville de Paris : assise
sous un portique, la Ville de Paris, couronnée de laurier par
trois femmes, la Littérature, la Science et l'Art, reçoit
le poète qui vient au devant d'elle drapé à l'antique et
accompagné de figures ailées, l'Idylle, le Drame et la Tra-
gédie. Dans cette œuvre fort difficile, le peintre a montré
de rares qualités de composition et de coloris.
   Les peintures du Musée de Rouen ont été exécutées
de 1890 à 1892. Inter artes et naturam, tel est le titre
du panneau central. Sur une terrasse idéale, d'où l'on
aperçoit un pittoresque et grandiose panorama de Rouen
et de la Seine, deux ouvriers soulèvent une pierre antique,
une jeune fille peint, sur un plat, une tulipe qu'une
compagne tient devant elle, un garçonnet ' portant
des poteries la regarde avec intérêt. Sous un arbre de
jeunes peintres causent et rêvent. Cette gracieuse allégorie
des Musées de Rouen est complétée par deux autres com-