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 170                     LES THURNEYSEN

du Ciel (zunfl zum Himmel ; au Ciel, enseigne de
la maison de réunion de cette corporation (1).
   Il s'était confiné dans l'exercice de son art et vivait
dans la retraite. Cependant la corporation à laquelle
il appartenait, celle des peintres, l'élut en 1691 comme
un de ses députés au Grand conseil. Thurneysen ne
devait pas remplir cette charge ; il quitta bientôt Bâle
pour se rendre à Vienne.

    Elève de son père, Jean-Jacob Thurneysen, sur
lequel nous reviendrons plus loin, avait acquis, jeune
 encore, quelque renom.
   Il alla compléter en Italie l'enseignement qu'il devait
 à son père. Il était à Rome en 1695.
    Son père avait une réputation assez étendue pour
qu'il ait reçu en 1695 l'offre d'entrer au service de
l'empereur Léopold I er . Il accepta cette proposition
sous la condition que son fils serait engagé avec
lui. Ce double engagement fut conclu. Le père et
le fils firent à Vienne un séjour de près de trois
années et y exécutèrent des ouvrages importants.
   Nous n'avons pas pu suivre à partir de cette époque
les deux Thurneysen, mais nous sommes fondé à
penser, d'après la suite des estampes qu'ils ont laissées
qu'ils ne se sont pas séparés.
   Thurneysen père quitta Vienne en octobre 1697. Il
alla à Prague, puis à Nuremberg, et s'arrêta à
Augsbourg à la fin de 1697. Il travailla dans cette


  (1) Notizett ûber Kùnsl und KiHstler zu Basel, de L. A. Burckhardt,
1841. On lit dans le Livre rouge : « 1684... Jacob Thurneiser,
le graveur ».