Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 25O                        BIBLIOGRAPHIE

je ne me souviens pas en avoir vu passer un seul exemplaire dans les.
ventes lyonnaises. Parmi les nombreux catalogues de livres d'occasion,
et de ventes publiques que reçoivent tous les bibliophiles, je n'ai
relevé la mention des Mémoires du comte de M... que trois ou quatre
fois en dix ans.
   « La Société d'Histoire contemporaine comme le fait observer très
justement M. Herriot, a donc été bien inspirée en rééditant ce volume,
d'une lecture agréable, rempli d'anecdotes amusantes et qui mainte-
nant sera accessible aux amateurs de lyonnaiseries.
   « Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l'assurance de
mes meilleurs sentiments de bonne confraternité littéraire.

                                                  s Léon GALLE. »



    Le premier chapitre des Mémoires est consacré aux souvenirs d'enfance
 de leur auteur, au manoir de Pontgibaud, petite ville d'Auvergne, sur
 les bords de la Sioule, dont son père était seigneur ainsi que d'un
 grand nombre de paroisses voisines.
    Comme il a été dit plus haut, le jeune homme quitta de bonne
 heure le collège pour Paris. C'est alors que des folies de jeunesse, un
 peu grossies par les dires malveillants d'une parente, motivèrent la
 réunion d'un conseil de famille qui provoqua son incarcération au
château de Pierre-Scize.
    L'évasion du prisonnier, dans les conditions romanesques que l'on
sait, lui apparaissait comme un des plus brillants épisodes de sa vie
orageuse. Aussi fait-elle, à peu près seule, les frais du deuxième
chapitre des Mémoires.
   Nous le voyons ensuite partir pour l'Amérique dans le but de
s'enrôler dans les troupes de La Fayette. Mais le navire échoue dans
la baie de Chesapeake, sous le feu d'un bâtiment anglais.
   Pontgibaud, toutefois ne perd ni la tête ni le courage. Ses effets
ont été pillés, il ne lui reste qu'un peu d'argent. Bravement, il se dirige
sur Williamsbourg, où le gouverneur Jefferson lui concède le secours
platonique d'un passeport le recommandant « à la bienfaisance des
passants !... ».
   Il gagne enfin, à pied et à travers mille obstacles, le camp de
Wallf y-Forges situé à 80 lieues de là.